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Être en couple franco-brésilien

Achei que ouvir o que o francês da relação tem a dizer seria interessante : então falemos de diferenças culturais!

Cette semaine on a un invité! Je laisse la parole à mon chéri. ❤️ 

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Oiiii !

Moi c’est David, le copain de Dani. Il paraît que vous vouliez savoir les différences culturelles qu’on a pu vivre en tant que couple franco-brésilien. Dani m’a proposé que je réponde de mon point de vue et j’ai accepté avec grand plaisir.

Tout d’abord, je pense qu’il n’y en a pas tant que ça entre nous, d’abord parce qu’on est plutôt aligné en terme de vision politique (#bolchévique), philosophique et sentimentale.

Un problème qu’on n’a pas eu aussi mais qui, à mon sens, peut exister dans d’autres couples est la barrière linguistique. Comme Dani a un giga bon français, on n’a jamais eu de problèmes de quiproquo ou de manque de communication. Et pourtant je parle vite et j’utilise tous le temps de l’argot. 🫠 
D’ailleurs, j’ai du mal à voir comment on couple peut se développer sainement sur le long terme si la communication n’est pas fluide…

Mais il y a quand même des différences que j’ai pu noter et que je vais partager avec vous.

La première c’est la mise en couple. en France les choses se font naturellement et assez rapidement. On se voit quelques fois pendant 1-2 mois et… si on veut une relation sérieuse tous les deux, pas besoin d’en discuter beaucoup plus : On est en couple.

Les choses sont beaucoup plus légères : La 4eme fois que j’ai vu Dani, je devais partir me faire vacciner un midi. Dani venait d’arriver chez moi et n’avait pas mangé. Je lui ai donc naturellement laissé les clefs, présenté la cuisine pour qu’elle se fasse à manger. Elle a été choquée parce qu’au Brésil ça ne se ferait pas si vite, donc elle se demandait si on était déjà en couple : Pour moi non, c’était juste normal.

En même temps, dans ma tête on était déjà en couple peu de temps après, quand pour Dani on ne l’était pas : Elle a découvert qu’on était en couple quand j’ai fait référence à moi-même en tant que « son copain ». 🥺

La seconde chose que j’ai pu remarquer c’est sur l’« état de la maison ». Je suis plus bordélique que Dani et de moi-même je nettoierais moins. Si c’est aussi une question de genre, ça reste une question de culture de ce que j’ai pu comprendre : la présentation de la maison à des invités au Brésil est importante ; en France si c’est rangé tant mieux, sinon tant pis.
Mais rassurez vous, entre deux personnes pleines de bonnes volontés, on peut trouver des compromis, un fonctionnement commun qui convient aux deux (bb tu confirmes ? 😛).

La troisième chose, c’est que Dani est une parisilienne. Cherchez pas sur internet, vous ne trouverez pas la définition : c’est moi qui l’ai inventé avec la contraction de parisienne, et de Brésilienne. Je viens de la campagne, d’un village de 3000 habitants (et c’est déjà beaucoup), pour moi c’est normal d’être entouré de champs, d’aller piquer des fruits dans ces mêmes champs (le dites pas aux agriculteurs svp) ou de dormir en montagne les week-end. Dani est très citadine et avait une vision de la France très parisienne : je devais aimer l’art, les musées, passer la journée en ville… Mais en fait, non. Par exemple, je ne connaissais pas Magritte et ça l’avait beaucoup étonné !

La dernière chose que j’ai envie de partager avec vous, c’est la question des repas de famille. Ça m’a particulièrement marqué lors du Noël dernier que j’ai passé avec la famille de Dani : On est ensemble à Noël, certes, mais chacun mange à son rythme. En France, c’est inimaginable ! Même dans un repas de post-adolescent mal éduqué, on attend que tout le monde soit servi et on mange tous ensemble l’entrée… puis le plat une fois que tout le monde est servi… puis le dessert en respectant la même règle. J’avoue que j’aime bien la manière brésilienne, c’est moins relou 😄 

Ça sera tout pour moi. Comme je disais au début, si on est aligné en terme de vision des choses, politiquement, etc les différences culturelles seront plus des constats sympas que de véritables freins.

D’ailleurs en parlant de politique, être dans une relation mixte m’a aussi fait prendre plus conscience des problèmes que peuvent rencontrer les étrangers en France (et aussi les différentes minorités ethniques, lgbt, etc. Force à vous ! )

Peut-être on se retrouvera prochainement si vous avez aimé ce que j’ai écris et que Dani me demande de revenir vous faire coucou!

Beijos,
David 🙂